Myopie : causes, facteurs de risque et mesures pour la freiner

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Myopie

La myopie, vision nette de près et floue de loin, est de plus en plus répandue dans le monde. Sa prévalence augmente à un rythme accéléré, des centaines de millions de personnes à travers le monde sont touchées. Et la France n’échappe pas à cette tendance ! En effet, ce trouble visuel concernerait pratiquement un Français sur deux (44 %, tout degré de myopie confondu) !

Mais quels sont les causes de la myopie et les facteurs qui favorisent son apparition ? Si l’hérédité joue un rôle crucial, on sait aujourd’hui qu’elle n’est pas le seul coupable… Plus de détails dans le présent article !

Qu’est-ce que la myopie ?

La myopie est le plus fréquent des troubles de la vision. Quand on est myope, on arrive très bien à voir de près (lire sans lunettes), mais les objets éloignés apparaissent flous. C’est en fait un trouble de réfraction. Autrement dit, un problème dans la façon avec laquelle la lumière traverse l’œil pour arriver au niveau de la rétine.

Il faut savoir que la lumière traverse successivement la cornée, l’humeur aqueuse, la pupille, le cristallin et le corps vitré avant d’atteindre la rétine (tissu sensoriel qui transforme la lumière en influx nerveux interprétable par le cerveau).

En temps normal, la lumière se focalise très précisément sur la rétine pour former une image parfaitement nette. Ce n’est pas le cas quand on est myope, où l’image se forme juste avant la rétine, et non précisément sur cette dernière, comme elle le devrait. Résultat : une image floue, un peu comme une photo prise sans mise au point par l’appareil !

Mais pourquoi ce problème de réfraction ? À cause d’un globe oculaire trop long… Cela implique une distance plus longue entre la cornée et la rétine que la normale, et donc une focalisation inadéquate pour les objets éloignés.

Ça peut aussi être dû à une cornée ou un cristallin trop courbé. En effet, une courbure prononcée de l’une de ces « lentilles naturelles » dévie la lumière de manière inadéquate, ce qui entraîne une focalisation des rayons lumineux en avant de la rétine, et donc une image floue.

Myopie, une affaire de famille ?

Qui n’a pas dans son entourage des personnes dont tous les membres de la famille sont myopes ? Il est en effet évident que nous ne sommes pas tous égaux face à la myopie : certaines personnes naissent avec un risque plus élevé d’être myope, que ce soit dès les premières années de la vie ou à un âge plus avancé (prédisposition génétique).

L’influence de l’hérédité dans le développement de la myopie est largement reconnue par la communauté scientifique. Selon de nombreux travaux de recherche, notamment cette étude australienne, le risque pour un enfant de devenir myope double si l’un des parents est myope, et est multiplié par trois à huit si les deux parents le sont.

Des gènes impliqués dans la myopie

Des recherches génétiques utilisant diverses techniques ont été menées pour élucider les mécanismes sous-jacents à l’apparition et au développement de la myopie. Ces études ont révélé un certain nombre de gènes associés à la myopie, la plupart étant situés sur des chromosomes non sexuels, tandis qu’une minorité se trouve sur le chromosome X.

Cependant, les corrélations entre ces gènes et la manifestation de la myopie chez un individu restent imparfaites.

Des myopies associées à des syndromes héréditaires

Certains syndromes ou maladies génétiques présentent une myopie associée, souvent marquée par une évolution rapide et un risque élevé de complications. Parmi ces syndromes, on trouve notamment :

  • La maladie de Marfan : une maladie rare du tissu conjonctif.
  • Le syndrome de Stickler (ou syndrome de Marshall-Stickler) : souvent caractérisé par une myopie forte dès l’enfance avec un risque élevé de décollement de la rétine.
  • La maladie de Weill-Marchesani : caractérisée par une petite taille, une raideur articulaire, et des atteintes oculaires sévères, y compris une myopie forte.
  • La maladie de Wagner : une maladie héréditaire rare qui se manifeste par divers symptômes oculaires, tels que la myopie, la cataracte et le décollement de la rétine.

Cette association forte de la myopie avec des maladies génétiques souligne parfaitement la composante héréditaire de ce trouble visuel.

L’influence des facteurs environnementaux

Si l’hérédité joue un rôle important dans le développement de la myopie, les facteurs environnementaux ne sont pas à négliger.

  • Trop d’écrans dans notre quotidien

L’utilisation excessive des écrans est l’un des principaux facteurs environnementaux contribuant à la myopie. Que ce soit pour le travail, l’éducation ou les loisirs, les écrans sont omniprésents dans notre quotidien.

Les smartphones, tablettes, ordinateurs et télévisions sollicitent constamment notre vision de près. Cette exposition prolongée entraîne une fatigue oculaire qui accentue la myopie, surtout chez les enfants et les adolescents dont les yeux sont encore en développement.

Des études montrent que passer plus de deux heures par jour devant un écran augmente considérablement le risque de développer une myopie.

  • Trop peu d’exposition à la lumière naturelle

Le manque d’exposition à la lumière naturelle est un autre facteur environnemental important. Passer du temps à l’extérieur permet aux yeux de se détendre et d’éviter la focalisation prolongée sur des objets proches.

La lumière naturelle stimule aussi la production de dopamine dans la rétine, ce qui ralentit l’élongation de l’œil, une des causes de la myopie.

Malheureusement, notre mode de vie urbain et les activités scolaires ou professionnelles en intérieur réduisent le temps qu’on passe à l’extérieur, augmentant ainsi notre risque de myopie.

  • Trop d’efforts visuels (étudiants, lecteurs chevronnés…)

Les efforts visuels prolongés, comme ceux des étudiants ou des lecteurs assidus, contribuent également à l’apparition de la myopie.

Les longues heures passées à lire, écrire, ou étudier sans pauses régulières mettent les yeux à rude épreuve. Les étudiants, en particulier, sont exposés à ce risque en raison des exigences académiques élevées et de l’utilisation intensive des livres et des écrans.

  • Alimentation de plus en plus médiocre

Une nutrition déséquilibrée, pauvre en vitamines et minéraux essentiels, peut affaiblir les yeux et favoriser le développement de troubles visuels.

Les vitamines A, C et E, ainsi que les oméga-3, jouent un rôle clé dans le maintien d’une bonne santé oculaire. Hélas, nos régimes modernes, riches en aliments transformés pauvres en nutriments, ne nous fournissent souvent pas les éléments nécessaires pour protéger nos yeux contre les agressions environnementales, d’où une augmentation de notre risque de myopie.

Le cas des pays d’Asie de l’Est

Les pays d’Asie de l’Est, notamment la Chine, le Japon, la Corée du Sud et Singapour sont le parfait exemple pour illustrer les facteurs de risque de la myopie.
Ces pays présentent en effet des taux de myopie exceptionnellement élevés. Dans certaines régions, jusqu’à 90 % des jeunes adultes sont atteints de myopie ! Cette épidémie est justement le résultat d’une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et socioculturels.
D’abord, les populations d’Asie de l’Est ont une prédisposition génétique à la myopie. Les études montrent que certains gènes spécifiques, plus courants dans ces populations, augmentent le risque de développer ce trouble visuel.
Ajoutez à cela la pression éducative intense dans ces pays où les systèmes éducatifs sont parmi les plus compétitifs au monde.
En effet, dès leur plus jeune âge, les enfants subissent une pression pour exceller académiquement qui se traduit par des heures prolongées de lecture, d’écriture et d’utilisation d’ordinateurs, ce qui entraîne une fatigue oculaire accrue et favorise le développement de la myopie.
Par ailleurs, l’usage généralisé des appareils électroniques dans la société asiatique et le manque d’exposition à la lumière naturelle sont deux autres facteurs qui participent considérablement à l’épidémie de myopie qui sévit dans ces pays.

Comment freiner la myopie ?

En ayant en tête les causes et facteurs de risque de la myopie, il est possible d’agir de manière adaptée pour minimiser sa gravité et freiner sa progression.

Mise en place de quelques mesures générales

Lutter contre la myopie, ça commence dès le plus jeune âge ! Voici quelques mesures simples et concrètes à mettre en place au quotidien pour freiner l’évolution d’une myopie :

  • Encourager les enfants à jouer dehors pour profiter des bienfaits de la lumière naturelle sur l’œil.
  • Réduire le temps passé devant les écrans (ordinateurs, tablettes, smartphones…).
  • Donner du répit à ces yeux lors d’activités sollicitant les yeux : toutes les 20 minutes, fixer un objet éloigné pendant une vingtaine de secondes pour permettre aux yeux de se reposer.
  • Assurer un bon éclairage pour les devoirs et la lecture.
  • Maintenir une distance appropriée entre les yeux et les livres/écrans (au moins 30-40 cm).
  • Faire des pauses régulières lors des activités nécessitant une vision de près.
  • Inclure des aliments riches en vitamines A, C, E et en oméga-3 dans le régime alimentaire.
  • Effectuer des examens oculaires réguliers pour surveiller l’évolution de la myopie.

Adoption des bons dispositifs de correction

Pour permettre une bonne vision et freiner l’évolution d’une myopie, il faut agir vite ! En plus des mesures générales à appliquer au quotidien, il est capital de bénéficier d’une prise en charge complète auprès d’un ophtalmologue. Ce professionnel, après une évaluation précise du trouble visuel, pourra prescrire le bon dispositif de correction.
Plusieurs méthodes ont été développées pour corriger une myopie et freiner efficacement son évolution. Parmi celles-ci :

  • Les verres de lunettes spéciaux : STELLEST d’Essilor

Les verres STELLEST, développés par Essilor, sont des verres conçus spécifiquement pour ralentir la progression de la myopie chez les enfants. Ils se constituent de petites zones spéciales sur le verre qui aident à contrôler la façon dont la lumière entre dans l’œil. Ces zones font en sorte de ralentir l’allongement de l’œil, qui est la cause principale de la myopie.
Autrement dit, ces verres spéciaux aident à garder une vision stable et nette plus longtemps en faisant en sorte que l’œil ne grandisse pas trop vite !

  • Les lentilles souples de freination

Les lentilles de contact souples conçues pour freiner la progression de la myopie, comme les lentilles MiSight de CooperVision, sont une autre option efficace pour freiner une myopie tout en corrigeant la vision.
Ces lentilles utilisent aussi une technologie optique spécifique pour réduire l’allongement de l’œil.

  • L’orthokératologie

L’orthokératologie (Ortho-K) est une méthode non chirurgicale qui utilise des lentilles rigides perméables à l’oxygène portées pendant la nuit. Ce sont des lentilles qui modifient temporairement la forme de la cornée, offrant une vision claire sans lunettes ni lentilles pendant la journée.

L’Ortho-K, comme les lentilles souples de freination et les verres STELLEST, a aussi montré son efficacité dans le ralentissement de la progression de la myopie chez les enfants.

En complément des méthodes optiques, des traitements médicaux tels que les gouttes d’atropine à faible dose peuvent également être utilisés pour freiner la progression de la myopie. Les gouttes d’atropine, appliquées quotidiennement, ont été prouvées efficaces pour ralentir l’allongement de l’œil chez les enfants.

Quand opérer une myopie ?

La décision d’opérer une myopie doit être prise par un ophtalmologiste. Pour ce faire, il prend en compte différents paramètres comme l’âge du patient, la stabilité de la myopie, la santé globale de l’œil…
Pour les adultes, la chirurgie réfractive est souvent envisagée lorsque la myopie est stable et que les lunettes ou les lentilles de contact ne sont plus souhaitées ou pratiques.

En effet, avant d’envisager une chirurgie réfractive, la myopie doit être stable depuis au moins un an. Cela signifie que la prescription de lunettes ou de lentilles n’a pas changé de manière significative. Une myopie stable est un indicateur clé que l’œil a cessé de croître, réduisant le risque de modifications postopératoires imprévues.

La plupart des ophtalmologistes recommandent d’attendre que le patient ait au moins 18 ans avant de subir une chirurgie réfractive. À cet âge, les yeux ont généralement terminé leur croissance, ce qui aide à garantir une stabilité de la correction visuelle.

Des vérifications doivent également être réalisées avant une chirurgie réfractive. Par exemple, on s’assure que la cornée est suffisamment épaisse et en bonne santé pour subir la procédure.

Opérer une myopie est une décision importante qui doit être prise après une évaluation minutieuse par un ophtalmologiste qualifié.

À Toulouse, la clinique ophtalmologique Atrium laser offre des consultations spécialisées pour déterminer la meilleure approche pour chaque patient.

Si vous pensez que la chirurgie réfractive pourrait être une solution pour vous, prenez rendez-vous avec nos experts pour discuter de vos options et obtenir un avis personnalisé !